Appel aux chrétiens à entrer dans la résistance culturelle.
Préambule
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📣 Dans un monde en guerre contre Dieu, caractérisé par l’idolâtrie, la corruption et le mensonge, nous appelons les chrétiens à discerner les temps, à s’engager dans la résistance culturelle en témoignant courageusement de la vérité, et en étant prêts à souffrir pour leur obéissance à Christ.
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Plan du manifeste
Introduction
Le monde est en guerre contre Dieu. Cette guerre, d’origine et de nature spirituelle, se déroule, entre autres, sur le terrain culturel. Tout ce que l'homme produit, en discours et en actes, révèle sa vision du monde et façonne sa manière de vivre. Ainsi, la guerre spirituelle produit une culture idolâtre.
C'est dans cette culture idolâtre que l'Église est appelée à résister. La résistance culturelle, ce n’est pas fuir ni combattre selon la chair. Il ne s’agit pas d’un programme politique de droite ou de gauche ni d’un repli sur soi. Résister, c'est dénoncer les mensonges du monde et vivre selon les normes du Royaume de Dieu. Non pas pour conquérir ce monde, mais pour y manifester, en exilés, la beauté du Royaume à venir.
Ce manifeste cherche à définir les contours de cette résistance: pourquoi est-elle nécessaire, contre quoi s’élève-t-elle, comment s’incarne-t-elle, et vers quelle espérance tend-elle. Il s’adresse aux chrétiens qui veulent suivre l’Agneau jusque dans le maquis.
(1) La guerre est déclarée.
- En plaçant l’homme dans la création, Dieu veut se constituer une cour terrestre. La terre doit être remplie d’un peuple d’adorateurs, reflet de la cour céleste, où les anges entourent son trône en chantant ses louanges.
- Le but de Dieu, c’est de réunir le ciel et la terre. Créé à l’image de Dieu, l’homme a une double vocation primordiale: en tant que roi, il doit manifester le règne de Dieu sur terre. En tant que prêtre, il doit manifester la bénédiction de Dieu sur terre.
Le monde est en guerre contre Dieu.
- Hélas, le serpent a tiré sur le fil de l’incrédulité pour s’attaquer à la création. Le diable a renversé l’ordre du monde en remettant en cause l’autorité de la Parole de Dieu. La rébellion qui caractérisait les démons est maintenant le propre des hommes pécheurs par nature, soumis à Satan, esclaves de leurs désirs et destinés à la colère.
- L’inimitié des hommes rebelles à Dieu est l’écho d’une rébellion dans le monde spirituel. Satan veut lui aussi se constituer une cour terrestre, faite d’adorateurs aveugles, inconscients de l'identité de celui qu'ils adorent.
- Adam, représentant de l’humanité, a entraîné la descendance humaine dans la chute. En lui, les hommes naissent naturellement séparés de Dieu, hostiles à son règne, et destinés à sa colère. Mais Dieu, dans sa grâce, s’est toujours réservé un “reste”, un peuple saint qu’il s’est acquis au prix du sang de son Fils.
- Depuis la chute, la descendance du serpent s’attaque à celle de la femme. Dès le début, les fils de Satan ont fait la guerre aux enfants de Dieu. Caïn a tué Abel. Les contemporains de Noé l’ont raillé quand il prêchait la justice divine. Pharaon a fait d’Israël son esclave...
- De tout temps, ceux qui ont voulu vivre pieusement ont été persécutés par ceux qui refusent que Dieu règne par sa Parole. Le monde est le théâtre d’un affrontement entre deux royaumes: le royaume de la lumière et le royaume des ténèbres.
Les deux armes de Satan.
- Dans cette guerre, Satan utilise deux armes: la séduction et la persécution. Les deux visent le même but, détourner les hommes de Dieu.
- Par la séduction, Satan maquille le mensonge pour qu’il semble plus beau que la vérité. Il enrobe le péché pour le rendre plus attirant que l’obéissance. Comme la femme adultère, la séduction attire par des promesses enjôleuses. Mais ce qu’elle promet, elle ne le donne jamais. Au contraire, elle accorde son exact opposé. Satan endort par la luxure et le confort. Il fait miroiter un monde sans frustrations ni effort. Il promet le ciel, mais installe l’enfer sur terre. Ses mensonges s’infiltrent partout: dans le monde et jusque dans l’Église. Comme un gaz, ils endorment et désensibilisent, jusqu’à ce que l’homme dérive et s’échoue sur les écueils.
- Par la persécution, le diable fait payer aux chrétiens leur allégeance au Dieu de la vérité. Comme un prince convoitant le trône, Satan attaque la famille du Roi. Par les menaces et les souffrances, il désire faire plier l’Église. Dans l’histoire et dans le monde, de nombreux chrétiens sont moqués, insultés, calomniés, licenciés, attaqués, emprisonnés, torturés ou tués.
- Satan utilise le pouvoir politique, culturel et religieux pour faire taire ceux qui proclament la vérité et éteindre ceux qui brillent comme des flambeaux dans une société perverse et corrompue. Dans les pays démocratiques, il les discrédite, les bâillonne et les asphyxie dans le bain du sécularisme. Dans les dictatures, il les chasse, les terrorise ou les tue.
- Les enfants de Dieu séjournent dans ce monde comme des nomades, en attendant leur cité céleste. La descendance du serpent s’assemble dans une ville sur laquelle flotte l’étendard d’une autonomie idolâtre: Babylone.
(2) Le monde est caractérisé par l’idolâtrie, la corruption et le mensonge.
L’homme demeure à l’image de Dieu et au bénéfice de sa grâce, mais il est profondément idolâtre.
- Malgré la chute, l’homme déchu bénéficie de la grâce commune par laquelle Dieu bride son péché et le rend capable de bonnes œuvres. L’homme demeure à l’image de Dieu, créé pour l’adorer.
- Hélas, le péché, tel un venin insidieux, le corrompt et le pousse à l’idolâtrie, source de toutes ses iniquités.
- Usurpant la gloire qui n’appartient qu’à Dieu, l’idolâtrie est un détournement d’adoration, un adultère spirituel. En adorant n’importe quoi et en cherchant l’adoration de son prochain, l’homme se place au centre de ce monde déchu et veut être comme Dieu. Mais son idolâtrie le consume en réclamant ses pensées et en épuisant ses ressources.
- Satan, l’idolâtre par excellence, le prince de ce monde, se délecte de cette confusion. Ce « monde » est la somme des valeurs et des systèmes de pensée (stratégies) que produit l’humanité rebelle à Dieu. En incitant l’homme à la corruption et au mensonge, Satan le maintient dans un esclavage qui le tient éloigné de Dieu.
Le monde est à l’image de Babylone.
- Le monde est le royaume des ténèbres incarné par la ville qui prétend conduire au ciel: Babylone. La prostituée et la bête y règnent en ralliant les nations et cherchant à détruire le peuple de Dieu. Babylone ne produit que corruption, mensonge et laideur.
- La corruption et le mensonge empoisonnent toutes les structures instituées par Dieu à la création: les autorités, le mariage et la famille, l’activité culturelle et éducative… Ainsi, la corruption pousse l’homme à aimer ce que Dieu hait et à détester ce que Dieu aime.
- Le mariage est dénaturé. La sexualité est pervertie. L’éducation et la culture deviennent le théâtre du discrédit de la vérité biblique, qui est remplacée par des idéologies sataniques.
- Les idéologies de gauche comme de droite détournent les structures créationnelles de leur finalité. La gauche tend à sacraliser l’émancipation individuelle au mépris de l’ordre créé par Dieu. La droite tend à absolutiser l’identité collective en oubliant que notre citoyenneté est céleste. Quant au centre, il prétend concilier les contraires tout en dissolvant les repères. Elles parlent différemment, mais œuvrent pour le même projet: détrôner Dieu pour couronner l’homme. Elles s’opposent au règne de Christ, chacune à sa manière, et séduisent les foules en exaltant leurs idoles.
Les élites sont idolâtres, corrompues et menteuses.
- Pour accéder au pouvoir qu’ils chérissent plus que tout, les puissants de Babylone promettent paix et justice pour tous, mais ces promesses sont vides. Les puissants créent des lois auxquelles ils ne se soumettent pas. Ils tyrannisent et méprisent ceux qu’ils sont censés servir, mais protègent ceux qu’ils sont censés combattre. Ils demandent des sacrifices qu’ils ne consentent pas à faire eux-mêmes. Ce sont de beaux parleurs, mais ils n’agissent pas, sinon pour renforcer le pouvoir des leurs.
L’homme est idolâtre, corrompu et menteur.
- Privé de son union vitale avec son créateur, l’homme est à la fois victime de son péché et coupable de sa rébellion. Il naît dans les rangs de l’armée de Satan.
- L’homme déchu n’agit pas en roi ou en prêtre. Il agit en mercenaire, en faux prophète. Il n’est pas un roi courageux, prêt à lutter pour le bien du royaume. Il est paresseux, passif, amorphe. Il ne se sacrifie pas pour le bien, il se bat pour son bien-être. Il ne sert pas par générosité, il recherche son plaisir immédiat. Face au mensonge et à l’adversité, il ne tient pas ferme. Il fuit. Il crie « Les femmes et les enfants d’abord ! » tout en détachant le radeau qu’il veut pour lui seul. Il crie « À l’attaque ! » mais s’échappe en abandonnant ses frères.
- Au lieu de conformer la société à la Parole de Dieu, il la défigure à l’image grimée de la prostituée et à l’aspect effrayant de la bête.
- L’homme sans Dieu ne veut pas devenir membre du corps de Christ. Il préfère s’unir charnellement à la prostituée. Esclave de la propagande du diable, il se livre aux excès de la chair et à la satisfaction de ses mauvais désirs. Babylone est une société pornographique, ivre de jouissance, d’opulence et de violence. Les drogues et les armes inondent les rues, le sexe envahit les écrans. Qu’ils soient riches ou pauvres, tous les quartiers de Babylone sont corrompus.
- Refusant de suivre Christ, l’homme rôde à la suite du dragon pour mieux trahir, tromper, manipuler, agresser, violer et tuer.
L’homme est séduit par les doctrines de démons.
- Les visions du monde séculières, fruit de l’aveuglement de l’homme, sont de faux évangiles, de véritables doctrines de démons. Elles le poussent à adorer les idoles (l’allégeance aux idoles) et à en devenir esclave. Elles sont la prison d’un imaginaire social impie qui calomnie la vérité biblique. Se déclarant progressistes, ces doctrines relèguent l’Évangile à un passé désuet et rétrograde.
- Le matérialisme, le sécularisme, le relativisme, l’ultralibéralisme, le wokisme, le marxisme, ou encore le nationalisme sacralisé sont des doctrines de démons. Toutes s’appuient sur la tradition des hommes et sur les principes élémentaires du monde. Toutes détournent l’homme de son Créateur.
- Ces doctrines de démons nient la réalité transcendante de la création et du règne de Dieu et font de l’univers un lieu froid et vide de sens. Quand elles ne nient pas l’existence de Dieu, elles convainquent l’homme qu’il n’a pas besoin de son Seigneur pour vivre une vie morale, sensée et épanouissante. L’homme se prend alors pour Dieu en définissant lui-même le sens et les règles de sa vie. Perdu, il cherche dans le monde et en lui-même ce qui ne se trouve qu’en Christ.
- Sous l’emprise des doctrines de démons, l’homme définit sa valeur et sa réussite selon ses possessions et ses capacités. Ces définitions perverties le conduisent inexorablement à tuer son prochain et à détruire la terre.
- Cédant aux promesses illusoires du capitalisme et du productivisme, il est avide de posséder pour son bonheur égoïste. Pour étancher sa soif de consumérisme, l’homme du monde n’hésite pas à mentir, à corrompre et à exploiter.
- Sous l’emprise des promesses illusoires, l’homme nie sa condition de créature de Dieu. L’homme croit pouvoir déterminer librement son genre et sa sexualité. Ce faisant, il ressemble de plus en plus à son père, le diable.
- En quête de plénitude et de sens, l’homme se réfugie derrière ses écrans. Il s’y construit une identité factice, y cultive son autopromotion, et s’autoproclame juge dans le tribunal des réseaux sociaux.
- Il est une victime de la guerre psychologique menée par l’industrie du divertissement. En même temps, il est un acteur de l’économie de l’attention et nourrit l'algorithme qui le tient prisonnier Son cerveau lavé par la propagande des doctrines de démons, il se laisse hypnotiser et souiller par les mensonges de l’Ennemi dans son propre foyer, ses yeux constamment rivés sur les écrans.
- Les doctrines de démons promeuvent une éthique diabolique où la recherche du bien est remplacée par la quête du bien-être, et la recherche de la vérité par la revendication à la liberté et à la tolérance. Ce que la Bible nomme vrai, beau et bon, les philosophies du monde le dénoncent comme mensonge, laid et mauvais.
- Parmi les doctrines trompeuses qui détournent de la vérité, certaines prennent la forme de religions structurées, dans lesquelles l’homme se fabrique un dieu à son image. L’islam, le judaïsme, le bouddhisme, l’hindouisme, ainsi que les faux christianismes tels que le mormonisme, les Témoins de Jéhovah, sont des formes d’aveuglement spirituel. Toutes ces religions nient les doctrines du christianisme biblique. Chacune d'elles s'oppose à l'Évangile transmis une fois pour toutes à l'Église.
L’homme est séduit par les faux prophètes.
- Les hérauts de ces idéologies sont les faux prophètes de notre époque, véritables dictateurs culturels. Leur rhétorique calomnieuse renforce leur emprise sur les masses. Ils revendiquent le monopole de la bienveillance tout en se définissant comme une minorité tyrannisée par l’héritage du christianisme.
- S’étant emparés du langage et du débat public, ils condamnent comme “phobiques” ou “dangereux” tous ceux qui refusent de se soumettre à leurs dogmes mensongers. Qu’ils se réclament de la gauche ou de la droite, ils rejettent toute critique et refusent la contradiction. Leur indignation est à géométrie variable: ils manipulent la vérité pour servir leurs intérêts idéologiques. L’un brandit la sensibilité pour censurer toute opposition; l’autre invoque des “valeurs non négociables” pour justifier l’anathème.
- Drapés dans leur posture victimaire, ils dictent leurs normes au nom de l’égalité afin de remodeler la société à leur image. Grâce à l’industrie du spectacle acquise à leur cause, ils encouragent toutes les dérives au nom de l’inclusivité bien-pensante et de la liberté. Ce totalitarisme soft, qui impose ses doctrines par une pression sociale insidieuse, manipule les masses serviles qui se soumettent sans combattre, convaincues que le conformisme vaut mieux que l’exclusion.
Les doctrines de démons font du mal à l’Église.
- Ces doctrines de démons empoisonnent également les Églises pour les métamorphoser en synagogues du diable.
- Enivré par le matérialisme, le chrétien est tenté de considérer son argent comme sien. Il oublie que Dieu le lui confie pour remplir ses vocations, en bénissant son prochain et en servant à l’avancée du royaume de Dieu.
- Le faux évangile de la prospérité n’est rien de plus qu’un matérialisme spiritualisé. Il travestit l’Évangile de la grâce en prétendant que nous pouvons jouir de toutes les bénédictions terrestres avant de partager la gloire de Christ sur terre.
- À l’opposé, le légalisme vide la croix de sa puissance. Il affirme que l’homme peut mériter la faveur de Dieu par ses œuvres, ses règles, ou sa pureté doctrinale. Il impose des traditions humaines qui ont l’apparence de la fidélité, mais qui engendre l’orgueil, la peur et le jugement. Le légalisme confond sainteté et sévérité. Il crée une Église froide, sans grâce, où la crainte des hommes remplace la crainte de Dieu. Il lie les consciences de manière illégitime et étouffe la liberté chrétienne sous le poids de fardeaux injustes. Le légalisme fait croire que l’obéissance justifie, oubliant la suffisance de la croix.
- Certaines Églises, sous prétexte d’unité, participent à un œcuménisme qui sacrifie la vérité sur l’autel de la tolérance religieuse. Elles relativisent l'autorité de la Parole de Dieu et diluent l’Évangile en reniant la seigneurie de Christ. Cette fausse unité n’est pas une expression de l’amour, mais une compromission avec le mensonge.
Le chrétien est plus en danger qu’il ne le croit.
- Le chrétien mal affermi croit en Christ sans vivre pour lui. Tiède, il dissimule sa foi, ne témoigne pas et n’est qu’un consommateur dans l’Église qu’il fréquente uniquement lorsque ça l’arrange.
- Toute la journée, il absorbe les valeurs de la culture, jusqu’à s’y soumettre. Il n’obéit pas à la parole libératrice de Christ. Il fait de sa liberté un prétexte pour pécher. Il traite la grâce comme une monnaie sans valeur. Il sacrifie ses proches et son Église sur l’autel de sa carrière.
- Inconscient des projets diaboliques du malin, il a oublié d’être rusé et de discerner les temps. Il demeure dans les griffes de Satan tant qu’il ne se repent pas pour rejoindre les rangs de la résistance.
- Dans un monde caractérisé par l’idolâtrie, la corruption et le mensonge, les chrétiens fidèles semblent n’avoir que deux issues: succomber aux séductions de la prostituée ou attendre passivement de se faire déchirer par la bête.
- En réalité, un autre choix s’offre à eux. Ils ont reçu un appel qui provient du maquis: rejoindre la résistance culturelle.
(3) Les chrétiens doivent s’engager dans la résistance culturelle.
Nous sommes en guerre, que nous le voulions ou non.
- Nous sommes en guerre. Non contre la chair et le sang, mais contre Satan et le fruit de son influence démoniaque dans notre culture idolâtre. Satan mène une guerre culturelle par les discours et les pratiques du monde. Son but est de nous faire adhérer aux discours du monde et de nous conformer à ses pratiques impies.
- Nous sommes sous le feu, au cœur de la bataille cosmique qui oppose Dieu et le dragon. Tout homme appartient nécessairement à l’un des deux royaumes belligérants. Les habitants de Babylone sont à la solde du dragon. Quant à nous, nous sommes citoyens du royaume des cieux, assiégé par Satan. Voilà pourquoi nous devons nous engager dans la résistance culturelle. Nous n’avons pas d’autre choix: le maquis est la voie de ceux qui suivent l’Agneau.
Le maquis eschatologique.
- Prendre le maquis eschatologique, c'est s’engager à adopter une contre-culture en vivant de manière intentionnelle selon les principes du Royaume à venir, tout en s'opposant activement à la corruption, aux mensonges et à l'idolâtrie du monde. La résistance culturelle imprègne chaque aspect de notre existence et toutes nos vocations, démontrant ainsi la souveraineté de Christ sur nos vies. En attendant son retour, notre manière de vivre témoigne au monde de notre allégeance au Roi des rois.
- Dans ce monde soumis au péché, ceux qui refusent son emprise rejoignent la résistance.
- Dans cette guerre, nous ne sommes pas les assaillants, mais les assaillis. En terrain ennemi, dominé par le prince de la puissance de l’air, nous n’avons d’autre choix que de résister à l’idolâtrie, à la corruption et au mensonge.
Ce que n’est pas la résistance culturelle.
- Cette résistance n’est pas offensive. Nous suivons l’Agneau qui s’est laissé traîner à la boucherie afin de devenir justice pour beaucoup. Les ennemis rendent le mal par le mal ; les résistants bénissent leurs ennemis. Les ennemis se font justice ; les résistants laissent la vengeance à Dieu. Les mercenaires pillent et volent pour leur propre intérêt ; les résistants servent leur prochain et se sacrifient pour leurs ennemis. Les résistants savent qu’il vaut mieux souffrir en faisant le bien que de céder à la tentation de maudire ceux qui leur font la guerre.
- Prendre le maquis, ce n’est pas s'enterrer dans un bunker ni s’enfermer dans un ghetto. Comme des rois au service de l’Éternel, tout ce que nous faisons témoigne au monde du règne de Christ. Tout ce que nous disons et tout ce que nous entreprenons s’inscrit dans le mandat que Dieu nous a confié: modeler le monde selon ses normes. Comme des prêtres de l’Éternel, nous manifestons la bénédiction de Dieu à notre prochain. Notre culte est un avant-goût de la félicité céleste qui nous attend. En faisant du bien à ceux qui méritent la colère de Dieu, nous nous faisons les ambassadeurs de sa grâce.
- Cette résistance n’a rien de privé, comme le mensonge du sécularisme voudrait nous le faire croire. Nous avons été créés par Dieu et pour Dieu. La résistance est donc un acte d’adoration. Sur ce champ de bataille enténébré, résister signifie vivre pour Christ sur tous les fronts. Dans toutes nos vocations, en famille, en Église ou dans la société, nous vivons pour la gloire de Dieu et pour servir notre prochain. Ainsi, l’adoration ne se résume pas à un simple ingrédient supplémentaire dans nos vies ; elle constitue l’essence même de toutes nos activités.
- Cette résistance culturelle n’est pas réactionnaire. Elle ne découle pas d’une nostalgie fantasmée, qui viserait à rétablir un prétendu âge d’or. Elle ne cherche pas à sauver le monde, mais témoigne du sauveur du monde. Elle ne cherche pas à établir le royaume de Christ sur terre avant son retour.
- La résistance culturelle est eschatologique. Elle cherche à vivre aujourd’hui conformément à l’espérance du retour de Christ.
- Cette résistance n’est pas une sédition pour le bien des chrétiens et aux dépens des autres. La résistance culturelle est pour le bien de tous les hommes et se fait au nom d’une personne: le Christ.
- Dans la lutte contre les puissances et les principautés, nous ne devons jamais nous compromettre. Nous ne devons jamais céder. Nous ne devons jamais renoncer à l’amour. Le péché ne peut faire partie de notre arsenal. Notre résistance se manifeste par le rejet de la passivité spirituelle, même au cœur d’une culture qui fait la guerre à Dieu.
Ce qu’est la résistance culturelle.
- Prendre le maquis, c’est vivre intentionnellement à la suite de Christ, le laissant lui seul nous apprendre à résister selon son modèle. Résister, c’est vivre selon les normes du Royaume de Dieu en rejetant les normes du monde actuel.
- La famille et l’Église ne sont pas des sphères hermétiques et invisibles. Elles sont des microcosmes, des modèles réduits du monde que Dieu a créé. Dans ces microcosmes, nous apprenons ensemble à cultiver une manière de vivre conforme au royaume de Dieu. Dans les ambassades que sont la famille et l’Église, Dieu nous appelle à agir en prêtres et en rois, manifestant la vérité, l’ordre, la paix, l’harmonie, la justice et l’amour de son royaume. Ainsi, chaque foyer chrétien est une fenêtre ouverte sur le royaume à venir. Chaque invitation, chaque acte d’hospitalité est un acte de résistance dans une société gangrenée par l’individualisme.
- La résistance culturelle, c’est s’engager à prendre nos responsabilités en assumant notre double vocation de rois et prêtres, là où Dieu nous a placés. C’est avoir le courage de dénoncer le mal et de faire le bien, à l’image de notre Seigneur Jésus.
- La résistance culturelle n’a pas de bornes. Elle est l’engagement de toute notre vie. Elle est un témoignage de chaque instant.
(4) Les chrétiens doivent témoigner courageusement de la vérité et dénoncer le mensonge.
Le monde est en crise.
- La création tout entière souffre les douleurs de l’enfantement. Crise climatique, crise environnementale, crises politiques, crises économiques, crises migratoires, crise énergétique, crise sanitaire, crises sociales, crise médiatique… À l’ère de la mondialisation, le XXIᵉ siècle est celui de tous les dangers. La société est au bord de l’insurrection et le monde au bord de l’effondrement. Sur ce champ de bataille, l’homme est assiégé de tous côtés par les assauts de l'angoisse. Ces signes des temps nous annoncent que le jour de l’Éternel est proche.
Satan se nourrit de la crise.
- Les mensonges du diable font croire à l’homme qu’il n’y a que deux façons d’apaiser ses maux: fuir en avant et se vautrer dans les idoles du consumérisme et du confort, ou faire taire la souffrance par la drogue (légale ou non) ou pire, par le suicide. Les pseudoscientifiques et pseudothérapeutes pullulent et font leur beurre sur le dos de ceux qui sont suffisamment faibles et désorientés pour leur faire confiance. Ces charlatans promettent de guérir l’âme de ceux que le monde accable. Ce sont les faux docteurs du monde séculier.
- La tromperie du Menteur étouffe la réalité. L’homme essaie de guérir un mal spirituel par un remède charnel. Il combat le mal par le mal en espérant que tout ira bien. Le nombre de divorces explose. Les familles se déchirent. Des générations d’enfants sont sacrifiées par leurs propres parents.
- Cette culture diabolique profane le caractère sacré de la vie humaine. Au lieu de protéger les plus vulnérables, elle autorise, facilite et encourage leur mise à mort. L’avortement est érigé en droit sacré. Au nom d’une liberté pervertie, la société immole ses enfants sur l’autel du confort. Par l’euthanasie, celui qui devrait soigner se voit confier le rôle du bourreau. Et sous prétexte d’une dignité détournée, on accompagne le suicide des plus désespérés. Détournées de leur sens véritable, la liberté et la compassion deviennent les alliées de la mort.
Christ est leur Seigneur.
- Dans tout ce bruit, les hommes de Dieu, les maquisards, sont revêtus de l’armure de l’Éternel. À travers l’épais brouillard, ils brandissent leur épée à double tranchant. D’un côté, ils brisent les liens qui retiennent la vérité captive. De l’autre, ils pourfendent le mensonge. Ils savent pertinemment que ceux qui veulent vivre pieusement seront persécutés.
- « Christ est Seigneur » est le cri de ralliement de ceux qui ont rejoint le maquis. Cette vérité les habite et les pousse à proclamer le message de vie éternelle dans un monde de mort. La seigneurie de Christ pousse les maquisards à s’attacher fermement à la vérité de l’Évangile. Le cœur des enfants de Dieu n’est pas partagé, car ils savent que leur Seigneur ne tolère aucun rival, et qu’il ne partage pas sa gloire. Ainsi, leur manière de vivre est leur apologétique.
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